Contribution à la valorisation du potentiel aromatique et médicinal des plantes marocaines : Etude phytochimique, biologique et pharmacologique de quelques espèces du genre Nepeta

Abstract

C’est sur la base de la pharmacopée traditionnelle marocaine, riche par son passé et le savoir faire des habitants, que nous avons été guidé dans notre choix. En effet, le présent travail s’inscrit dans le cadre de la valorisation, par le biais d’un apport scientifique, du potentiel aromatique et médicinal des plantes marocaines. Notre choix s’est porté sur le genre Nepeta poussant au Maroc sur divers étages bioclimatiques. Les différentes espèces qui composent ce genre ont été étudiées par diverses voies, aussi bien chimique et phytochimique, que pharmacologique et biologique. Les deux parties qui composent ce travail sont distinctes mais complémentaires. La première traite de la phytochimie de quatre espèces choisies du genre Nepeta, ainsi qu’une première ébauche d’évaluation par synthèse organique. Les compositions chimiques des huiles essentielles montrent sans ambiguïté une forte richesse en monoterpènes oxygénés dont le constituant principal est la 4aα, 7α, 7a β–nepetalactone. Ce dernier stéréoisomère a subi une réaction du type cycloaddition dipolaire-1,3 pour donner un nouvel hétérocycle de nature isoxazonilique. Une deuxième partie est consacrée aux propriétés biologiques et pharmacologiques des quatre espèces Nepeta étudiées. L’ensemble des résultats, suite à des tests pharmacologiques, semble indiquer que les huiles essentielles et les extraits globaux testés, ne sont pas toxiques à dose thérapeutique sans exclure un effet sédatif sur le système nerveux central. Les résultats confèrent aux espèces Nepeta étudiées un pouvoir analgésique périphérique du type acide acetylsalicylique, tandis que l’action analgésique central est de type morphinique. Parmi les propriétés biologiques retenues des huiles essentielles du genre Nepeta est celle de leur activité antiproliférative vis-à-vis des lignées cellulaires cancéreuses. Cette activité confirmée par le test MTT, à bien montré l’implication du constituant majoritaire : la nepetalactone, car ce dernier a présenté une cytotoxicité in vitro significative vis-à-vis des lignées cellulaires testées.