Evaluation de la diversité génétique du clémentinier ( Citrus clementina Hort. ex Tan. ) à l’aide des marqueurs moléculaires, et des caractères morpho-physiologiques et biochimiques

Abstract

L’apparition du clémentinier est relativement récente (~ 100 ans) et seules les mutations somatiques sont à l’origine de sa diversification. L’objectif de ce travail était de rechercher chez les clémentiniers des marqueurs phénotypiques ou moléculaires permettant une identification précoce des variétés. Nous souhaitions aussi déterminer la sensibilité des caractères phénotypique à la variation environnementale. Plusieurs techniques de marquage moléculaire (isozymes, RAPD, STMS, ISSR, AFLP, SSAP et IRAP) ont été utilisées pour tenter d’identifier les différentes variétés. La variabilité des critères de la qualité organoleptique des fruits au cours de la maturation et la caractérisation phénotypique (morphologie des feuilles et des fleurs), ont été évaluées dans deux environnements, Guerdane (Maroc) et San Giuliano (Corse). Les STMS se sont révélés polymorphes pour un seul cultivar ‘Cadoux’. Les techniques RAPD et ISSR ont révélé un polymorphisme pour le cultivar ‘Guerdane’, mais l’efficacité de distinction de ces marqueurs reste néanmoins faible. Les marqueurs AFLP ont permis de distinguer quatre cultivars de clémentinier. Et enfin, les SSAP et IRAP ont permis de générer un grand nombre de marqueurs polymorphes suggérant que les rétrotransposons pourraient être impliqués dans la variation somaclonale. La diversité phénotypique des feuilles est relativement élevée, alors que les caractères morphologiques des fleurs ne sont pas très discriminants. Au niveau des fruits, la coloration, la fermeté et/ou ESS/AT sont très discriminants et sont aussi de bons indicateurs de la maturité des fruits cultivés dans un même lieu et un même environnement. Enfin l’acidité est le principal paramètre influencé par l’environnement. L’identification variétale des clémentiniers peut donc être réalisée par marquage moléculaire mais une simplification des procédés doit être recherchée pour une utilisation plus aisée et plus routinière. Les éléments transposables seraient les principaux responsables de leur variabilité génétique.