Evolution des bassins de la Moulouya et du Za ( Maroc Oriental ) du Néogène à l'actuel : Sédimentologie, géodynamique des bassins, paléogéographie et relation avec la crise de salinité messinienne

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Evolution des bassins de la Moulouya et du Za ( Maroc Oriental ) du Néogène à l'actuel : Sédimentologie, géodynamique des bassins, paléogéographie et relation avec la crise de salinité messinienne

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Title: Evolution des bassins de la Moulouya et du Za ( Maroc Oriental ) du Néogène à l'actuel : Sédimentologie, géodynamique des bassins, paléogéographie et relation avec la crise de salinité messinienne
Author: Bouazza Abderrahmane
Abstract: Les bassins sédimentaires néogènes de Taourirt, Guercif et de Oued el Hay, situés dans le bassin versant de la Moulouya (Maroc oriental), ont enregistré d'importants changements sédimentaires entre la fin du Tortonien et le début du Pliocène. La reconstitution paléogéographique montre que les dépôts carbonatés lacustres attribués au Tortonien seraient contemporains à l'importante baisse relative du niveau marin enregistrée dans le bassin de Guercif. La remise en eau au Messinien est caractérisée par des environnements de plate-forme marine peu profonde au Nord de Taourirt et par des arrivées détritiques continentales, de plus en plus importantes, à proximité des reliefs au Sud. Le retrait de la mer messinienne serait la conséquence à la fois d'une baisse du niveau marin et d'un soulèvement des reliefs fermant les communications des bassins de Taourirt et Guercif avec l'océan Atlantique. Les dépôts messiniens étaient finalement érodés par des cônes alluviaux développés à proximité des reliefs au Messinien supérieur - Pliocène. Au Maroc, l’influence méditerranéenne durant la fin du Messinien et le Pliocène est restée cantonnée aux bassins de Melilla-Nador, de Triffa et de Boudinar, et n’a pu atteindre les bassins de Guercif et Taourirt en raison des reliefs les séparant de la méditerranée. En comparaison avec la bordure septentrionale de la méditerranée, les fleuves du Rhône et du Var (Sud de la France) montrent une incursion marine durant la fin du Messinien et le Pliocène. Incursion démontrée par les dépôts pliocènes identifiés à l’intérieur des terres dans la vallée du Rhône. Ces résultats sont corroborés par l’étude des affleurements tout au long des incisions de la Moulouya et de l’oued Za et de leurs bassins correspondants. Ceci démontre que la crise de salinité messinienne a épargné les deux bassins de Taourirt et de Guercif où l’évolution sédimentaire est restée indépendante de l’histoire messinienne de la méditerranée. Ces bassins étaient sporadiquement connectés à l’océan Atlantique. Une multitude de coupes de détail ont été levées dans la zone d’étude (26 coupes), puis analysés et interprétés. 400 échantillons ont fait l’objet de travaux de laboratoire au Maroc et en France dans différents laboratoires. L’étude sédimentologique a permis de soulever d’importants changements sédimentaires dans les différents bassins étudiés. Les résultats obtenus ont permis de comprendre l’évolution tectono-sédimentaire du bassin dans son contexte géodynamique et environnemental. L’étude microtectonique a mis en évidence cinq épisodes de fracturation confrontés aux phases tectoniques définies par les études géologiques dans la région. Il en ressort que la tectonique aurait joué un rôle important dans l’évolution des bassins constituant ainsi le principal facteur qui a contrôlé la morphogenèse des bassins face à l’eustatisme et aux changements climatiques. Le volcanisme néogène serait contemporain des principales phases tectoniques qu’a connu la région et jouerait certainement un rôle dans les changements sédimentaires entre la fin du Tortonien et le début du Quaternaire. A partir des résultats obtenus, il est question de retracer l’évolution des bassins néogènes du Maroc oriental et de mettre en évidence les relations qui pourraient exister entre les différents facteurs contrôlant la sédimentation; Enfin, de voir la relation entre les différents événements reconnus dans la région, notamment, le volcanisme, la crise de salinité messinienne, le paléo Moulouya, le paléo Za, l’incision, la remise en eau, et autres phénomènes associés. Aucune incision fluviatile comparable à celle décrite sur la bordure septentrionale de la Méditerranée n'a pu être mise en évidence dans la Moulouya. A la fin du Messinien et au début du Pliocène, le bassin de Taourit-Guercif devient un bassin endoréique, sans communication avec la Méditerranée et entouré de reliefs (Moyen-Atlas, Chaîne des Horsts, Beni Snassen, Beni Bou Yahi et Mazgout). Les incisions de la Moulouya et de son affluent le Za, au travers les Beni Snassen et la chaîne des Horsts, seraient le résultat d'une série de captures qui auraient débuté au début du Quaternaire. Elles sont enregistrées par des cônes fluviatiles mis en place à la sortie des gorges des Beni Snassen pour la Moulouya et de la Chaîne des Horsts pour le Za. L'écoulement des oueds Moulouya et Za vers la Méditerranée apparaît donc postérieur aux conglomérats pliocènes incisés par les cours d’eau et n’aurait aucune relation avec la chute messinienne et la remontée pliocène. Actuellement l’embouchure de la Moulouya qui ne forme pas de vrai delta, connaît une évolution continue et remarquable identifiée à partir de l’analyse du réseau hydrographique et des terrasses fluviatiles ainsi que l’analyse diachronique des photos aériennes et de l’imagerie ; il en ressort que la Moulouya et le za sont des cours d’eau en pleine dynamique.
Date: 2011-01-22

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