Etude expérimentale des effets du pH, du rayonnement et de la température sur la disparition des bactéries d’intérêt sanitaire et évaluation de la résistance aux antibiotiques d’E.Coli lors de l’épuration des eaux usées

Abstract

L’évolution des abondances de coliformes fécaux dans le lagunage de Mèze et dans la zone de rejet des effluents épurés (étang de Thau) a été suivie pendant deux ans. Cette évolution est cyclique avec des maxima l’hiver et des minima l’été où l’efficacité épuratrice est la plus importante. La compréhension des mécanismes participent à l’évolution des abondance des coliformes fécaux in situ a été abordée par une étude expérimentale des effets du pH, de la température et du rayonnement solaire dur la disparition d’E.coli et comparativement S.typhimurium, A.hydrophila et P.aeruginosa. Tous ces facteurs participent plus ou moins à la disparition de ces bactéries. Le rayonnement solaire paraît le facteur le plus important sur la disparition des bactéries pathogènes. La sensibilité des différentes bactéries testées vis-à-vis de ce facteur n’est pas la même. A.hydrophila survit mieux qu’E.coli ou S.typhimurium. L’effet combiné du pH et du rayonnement est beaucoup plus important lorsque les facteurs agissent ensemble que lorsque l’un des deux est pris isolément. Quant à l’effet du pH et de la température, il paraît que les faibles températures et les pH proches de la neutralité favorisent mieux la survie des bactéries pathogènes. L’étude de la survie comparée d’E.coli et S.typhimurium dans les eaux du lagunage a été entreprise dans des enceintes expérimentales. S.typhimurium survit mieux qu’E.coli dans ces eaux. Cette différence de comportement entre la bactérie témoin de contamination fécale (E.coli) et le pathogène (S.typhimurium) est à prendre en compte dans l’évaluation de la qualité bactériologique d’une eau. Bien que le système de traitement par lagunage ait une efficacité épuratrice importante vis-à-vis des coliformes fécaux (notamment E.coli) ceux-ci sont présents en plus ou moins grande quantité dans les eaux épurées. L’étude de la sensibilité aux antibiotiques de ces E.coli montre qu’ils sont significativement plus résistants que ceux isolées à l’entrée du système épurateur. Cependant dans une technique de traitement par boues activées aucune différence de résistance n’a été observée entre l’entrée et la sortie de la station. Cette résistance serait due en partie à une sélection par le lagunage des souches résistantes. Cette résistance pourrait être liée aussi à une résistance aux autres facteurs environnementaux.