Contribution à l’étude du polymorphisme de la myosine du muscle squelettique chez les animaux de boucherie

Abstract

L’existence de plusieurs isoenzymes de la myosine a été suggérée par BARANY (1967). Notre travail s’inscrit dans le cadre de l’étude du polymorphisme de la myosine, ainsi que des facteurs de variation de ce polymorphisme. Pour cette étude nous avons utilisé des techniques électrophorétiques. En présence de SDS, nous avons analysé l’équipement en chaînes légères de diverses myosines de muscles différents d’espèces différentes. En milieu non dissociant, nous avons comparé les équipements en isoenzymes de la myosine des muscles d’agneau en relation avec les activités ATPasiques myofibrillaires et LDH. A l’aide de cette technique, nous avons également étudié les effets de quelques facteurs de variations de l’équipement en isoenzymes de la myosine. En ce qui concerne l’équipement en chaînes légères de myosine, on remarque qu’à part le muscle soleus de lapin, toutes les myosines des muscles étudiés ne présentent pas la chaîne légère lente LC1Sa. Pour ce qui est de l’équipement en isoenzymes de la myosine, on note que tous les muscles d’agneau, présentent les deux isoenzymes lents. Alors qu’à part le muscle diaphragma qui ne présente que deux isoenzymes rapides (II et III), les autres muscles étudiés présentent les trois isoenzymes rapides I, II et III. Quant aux myosines des muscles long dorsal de porc, veau, bœuf et taurillon, on remarque qu’elles présentent toutes, les trois isoenzymes rapides et un isoenzyme lent. L’analyse statistique sur 12 variables et 35 données montre qu’il est très aisé de séparer les différents types de muscles étudiés et ceci en se contenant des mesures des isoenzymes de myosine et de LDH. Nous avons étudié l’effet des anabolisants sur l’équipement en isoenzymes de la myosine des muscles de bovin. Nous avons constaté qu’il existe manifestement une interaction anabolisant – niveau d’alimentation qui rend difficile l’interprétation précise de l’effet anabolisant. Enfin, nous avons pu observer un effet du génotype (porcins) et de la susceptibilité au stress (gros bovins) sur l’équipement en isoenzymes de la myosine.