Etude Faunistique, Ecologique et Epidémiologique des Parasites de Poissons de la Côte Atlantique Mehdia-Maroc

Abstract

Au Maroc les parasites sont à l’origine d’importants problèmes au niveau des élevages piscicoles ou des stocks naturels de poisson. En effet, les parasites déterminent des pathologies ralentissant la croissance et augmentant la mortalité de leurs hôtes et constituent, par conséquent, un facteur limitant de la réussite de la productivité en aquaculture. En plus, la présence des parasites dans les poissons pose des problèmes de qualité qui sont à l’origine des refoulements des produits halieutiques marocaine par l’Union Européenne pour des raisons de sécurité sanitaire. Cette présente étude a pour but essentiel de recenser e d’identifier les Helminthes parasites chez trois Poissons téléostéens (Scomber colias, Trichiurus lepturus et Brama brama) d’une grande importance économique, et qui occupent une place prépondérante dans la chaine trophodynamique. Dans cette approche, une étude morpho-anatomique a été effectuée afin de mettre les Helminthes prélevés de chaque Poisson-hôte dans leur contexte taxonomique. La compagne d’échantillonnage a porté sur un effectif de 677 Poissons, soit respectivement, 342 Scomber colias ; 210 Trichiurus lepturus et 125 Brama brama, pêchés dans le côte atlantique de Mehdia entre 2013 et 2016. Cette investigation sur la parasitofune de ces trois Poissons-hôtes a permis de recenser treize espèces de parasites appartenant aux divers groupes systématiques : 4 espèces de Monogènes (kuhnia scombri, Gotocotyle acanthura, Masacraes sp.1, Masacraes sp.2) ; 2 espèces de Digènes (Unitubulotestis pelamydis et Tubulovesicuta sp.) ; 2 espèces de Nématodes (Anisakis simplex et un nématode indéterminé) ; 2 espèces de Cetodes (Gymnorhynchus gigas, et Hepatoxylon trichiuri( et 3 espèces d’Acanthocéphales (Rhadinorhynchus pristis, Gorgorynchus roverdollfusi et un acanthocéphale indéterminé). L’analyse statistique de la distribution des parasites les plus dominants dans ces population-hôtes, a permis de mettre en évidence l’influence du facteur saison sur seulement le nématode d’A. simplex chez T.lepturus. En effet, chez cette espèce hôte, la prévalence des larves d’A. simplex a été significativement la plus élevée (83.0%) en saison d’été. Alors que, chez S. colias les prévalences de ces larves (A. simplex) ainsi que du cestode G. gigas qui est l’espèce la plus abondante chez B. brama, ne variaient pas au cours des saisons. Le taux d’infestation par les trois espèces parasites est en fonction de la taille de leurs hôtes. Chez T. lepturus l’infestation par A. simplex a enregistrée des prévalences très élevées qui atteints 100% pour les poissons de grande taille (de 80 à 130cm). Aussi chez B. brama, la prévalence d’infestation par G. gigas atteint une valeur maximale de 100%, pour la classe de taille 40-50 cm, alors que chez S. colias, les spécimens les plus touchés par les parasites d’A. simplex sont ceux de la classe de taile 23-26cm qui enregistrent 83.67% du taux d’infestation. En outre, l’étude de la microdistribution branchiale des deux espèces de monogènes ; Gotocotyla acanthura et Mazocraes sp.1 (pédonculé) chez Brama brama a permis de déterminer le type de fixation des deux helminthes ainsi que leur abondance. La distribution des deux espèces monogénient est symtrique entre les deux côtés des branchies de B. brama, avec une prévalence 82.4% et 52% de Masocraes sp. 1 et G. acanthura respectivement. Ces deux monogènes coexistent sur les branchies du même poisson, mais occupent préférentiellement deux arcs différents.