"Enseignement-Apprentissage du texte littéraire au cycle secondaire qualifiant : Lecture-Ecriture et valeurs Enseignement-Apprentissage du texte littéraire au cycle secondaire qualifiant : Lecture-Ecriture et valeurs "

Abstract

« Le modèle pédagogique est au coeur de l’Ecoleet à la base des diverses missions dont elle est chargée. A ce titre, il constitue la principale référence pour l’élaboration des curricula, des programmes et des formations en conformité avec les grands choix sociétaux. En outre, un bon modèle pédagogique favorise l’ouverture sur les innovations, les savoirs, la culture et les valeurs universelles. » (Levier 12, vision stratégiques 2015-2030) L’éducation aux valeurs, faut-il le rappeler continue à interpeler les politiques éducatives aussi bien que les acteurs pédagogiques depuis la charte nationale de l’éducation et de la formation jusqu’à la vision stratégique 2015-2030. Dans ce sens les recommandations pédagogiques, texte officiel qui encadre et accompagne la pratique des enseignants en classe de français souligne que « L’œuvre intégrale apparaît donc à la fois comme l’une des finalités de l’enseignement du français dans le secondaire qualifiant (donner le goût, les outils de développer les compétences d’une pratique autonome de la lecture des œuvres littéraires) et comme le support principal des diverses activités qui caractérisent cet enseignement. » L’objectif étant d’amener les élèves à dégager les significations des textes et des œuvres et de construire des connaissances nécessaires relatives à la construction d’une culture commune. Il est suggéré de surcroît de mesurer leur capacité à problématiser les questions relatives aux valeurs que contiennent les œuvres et d’y apporter des éléments de réponse et ce en examinant les caractéristiques de forme, de sens et surtout d’effets. Un travail dans ce sens vise à développer les compétences multiples chez l’élève : compétences lecturales, scripturales et surtout éthiques. D’ailleurs l’éducation aux valeurs ne doit-elle pas permettre à nos apprenants de devenir acteurs et auteurs de leurs propres paroles en langue étrangère ? Les œuvres littéraires ne doivent-elles pas être lues comme le produit d’un ensemble de tâches qui, répertoriées, explicitées et théorisées deviennent accessibles à qui veut apprendre à écrire à partir de ses lectures ? Les compétences relatives à la lecture, à l’écriture et à l’éthique ne doivent-elles pas être la base élémentaire susceptible de conduire chaque apprenant au fil des jours à exprimer ses émotions, sa pensée et ses rapports aux œuvres ? Telles sont, en effet, les multiples questions auxquelles notre travail essaie d’apporter des éléments de réponse. Afin de nous conformer à la scientificité du travail, nous avons d’abord sondé le terrain à travers une enquête préliminaire pour mieux connaître les représentations aussi bien des enseignants que des enseignés à propos de l’approche de l’objet littéraire. Ensuite nous avons proposé des séquences pratiques guidées par une assise théorique dont nous rendons compte au début de ce travail. Nous soutenons, en fait l’idée que pour peu que les enseignants s’impliquent davantage, pour peu qu’ils « agissent » autrement, pour peu qu’ils adoptent une attitude réflexive sur leur faire, les résultats seront satisfaisants et ils permettront à notre système éducatif de se mettre au diapason de notre époque. Bref, notre problématique, les questions qui en découlent et les hypothèses que nous en faisons proviennent d’une certitude : « Tout texte doit être lu en fonction de la réaction immédiate qu’il détermine : Quel effet est produit, donc quelle brèche est ouverte ? Cela me plaît, donc le fonctionnement du texte est à déduire de l’effet ». (Catherine Clément in L’Enseignement de la littérature, 1971)