Modélisation, quantification et définition des facteurs contrôlant le risque de l'érosion hydrique. Cas du bassin versant de l'oued Sahla, Rif central, Maroc.

Abstract

Le bassin versant de l’oued Sahla (Région de Taounate, Rif central, Maroc), siège d’activité érosive intense, a fait l’objet d’évaluation du risque de l’érosion hydrique et des facteurs causaux par les modèles, PAP/CAR pour l’étude de la susceptibilité, l’Indice anthropique pour l’étude de la vulnérabilité, le RUSLE pour la quantification de l’érosion, et le CS pour l’étude de la balance des sédiments. Ce bassin versant est à vocation agricole et le risque d’érosion hydrique est une des principales contraintes à son développement. La modélisation et la superposition des cartes de vulnérabilité et de susceptibilité ontfourni la carte de risque d’érosion. Celle-ci, montre que 15.57% de la superficie étudiée présente un risque fort à très fort, 63.1% des terrains montrent un risque faible à notable et 21.33% présente un risque moyen. La carte des pertes en sols par le modèle empirique RUSLE montre que l’érosion enregistre un maximum de 189.06 t ha-1 an-1 avec une moyenne de 41.41 t-1ha-1an-1. Des tests basés sur le changement des paramètres du PAP/CAR dans sa version classique par d’autres empruntés à d’autres modèles ont été effectués la carte de susceptibilité du modèle PAR/CAR modifié réalisée montré une bonne corrélation allant jusqu’à 91% entre l’érodibilité potentielle et celle mesurée ce qui montre plus d’efficacité par rapport au modèle classique. L’analyse et la définition des facteurs causaux, de leur interaction et de leur répartition par les outils statistiques permet de détecter sur quel facteur il faut intervenir pour rétablir l’équilibre de la zone concernée. L’automatisation de la procédure de modélisation, en utilisant «PAP/CAR Tools » a prouvé sa fiabilité en particulier en ce qui concerne la durée d’exécution des produits croisés et la pertinence des résultats. Les pertes en sol obtenues par application des différents modèles de conversion du 137 Cs, montrent que les pertes les plus élevées sont enregistrées par le modèle Soto et Navas 204-2008. Il s’agit d’une érosion d’à peu près 110 t/ha/an, enregistré surtout sur les terrains à cultures intensives, les modèles Mass_Balance II et III ne dépassent pas 60 t/ha/an. Les taux de sédimentation enregistrent des valeurs qui atteignent 15 t/ha/an, localisé sur les terrains non cultivés. A travers l’enquête des particularités du risque de l’érosion, en utilisant la susceptibilité, la vulnérabilité des enjeux et les calculs des pertes en sol au moyen du modèle empirique RUSLE et du radio-traceurs (17 Cs). On compte que les conséquences de l’érosion au niveau du bassin versant de l’oued Sahla sont multiples ; une appauvrissement des sols et la dégradation de leur valeur foncière, une perte de la biodiversité, Une dégradation de l’eau de surface par la concentration élevée des particules minérales et organique arraché du sol, provoquant tant l’envasement du barrage Salha, que sa pollutin et son eutrophisation, Tous ces paramètres vont par provoquer une dégradation de la qualité de vie des populations.