Contribution à la valorisation de quelques plantes issues de la pharmacopée traditionnelle Comorienne par la recherche de substances bioactives

Abstract

Pour mieux valoriser la médecine traditionnelle Comorienne et les plantes utilisées, nous nous sommes intéressés à cinq plantes issues de cette pharmacopée. Il s’agit d’Aphloia theiformis (Aphloiaceae), Cassytha filiformis (Lauraceae), Piper capense, Piper borbonense (Piperaceae) et Vetiveria zizanoides (Poaceae). Ce travail est répartit sur deux volets essentiels : Un volet aromatique où les huiles essentielles des graines de Piper capense, des feuilles et des rameaux de Piper borbonense et des racines de vétiver ont été analysées pour leur composition chimique, puis leur activité antimicrobienne et antioxydante. L’analyse qualitative et quantitative de ces huiles a montré une forte dominance en composés sesquiterpéniques pour les huiles essentielles de P. borbonense et de V. zizaniodes. Tandis que celle de P. capense est riche en monoterpènes. Pour les tests antimicrobiens, les huiles ont manifesté une activité plus importante vis-à-vis des microorganismes. Contrairement aux autres souches fongiques, les champignons de la pourriture du bois et les bactéries ont été les plus sensibles. Le pouvoir antioxydant de ces huiles a été également évalué in vitro et bien qu’ayant un pouvoir antioxydant bien marqué, nos huiles ont manifesté une activité moindre par rapport au BHT. Le second volet de ce travail consiste à une extraction des composés phénoliques des feuilles d’Aphloia theiformis, de la partie aériènne de Cassytha filiformis ainsi que des rameaux de Piper borbonense pour l’étude de leurs propriétés immunomodulatrices. Les résultats ont montré un effet immunosuppressif de toutes les doses testées sur les lymphocytes. Tandis que pour les doses élevées l’effet fut immunostimulant sur les populations granulocytaires. L’ampleur de cet effet stimulant sur les granulocytes pour la fraction phénolique d’A.theiformis, nous a incité à évaluer un éventuel effet anti- inflammatoire de cette plante. Le résultat s’est avéré intéressant notamment pour la dose de 200 mg/kg P.C, qui a montré un effet plus important que l’indométhacine, notre anti- inflammatoire de référence. Les analyses phytochimiques réalisés sur les différentes fractions phénoliques a montré la présence de flavonoïdes et de tannins.