Etude de la variabilité morphométrique, du cycle biologique, des glandes cémentaies et de leur secrétion chez Astacus astacus (LINNE 1758) au Maroc

Abstract

Cette étude entre dans le cadre de al sauvegarde de l’écrevisse patrimoniale Astacus astacus dite écrevisse à pattes rouges, dont les peuplements sont en nette régression depuis quelques années particulièrement au Maroc. Ceci est lié d’une part aux conditions climatiques instables et d’autre part aux facteurs humains (pollution, réaménagement des cours d’eau…) -L’étude de la variabilité morphométrique chez les trois populations d’écrevisses des cours d’eau du Sidi Mimoun, du Tizguit et du Zerrouka effectuée à l’aide d’analyses multivariées sur quelques variables, a révélé une différenciation entre les populations étudiées dont une relativement homogène. Deux hypothèses ont été émises pour expliquer cette différentiation. La première implique une introduction à partir d’animaux issus d’une autre région et la seconde fait intervenir la notion d’effet de fondation. Ces hypothèses devraient être argumentées par une étude du polymorphisme du matériel génétique des populations étudiées. -Les observations réalisées au niveau du cours d’eau de Sidi Mimoun pendant deux années successives, ont permis de mettre en évidence les différentes phases du cycle biologique de cette espèce et plusieurs facteurs écologiques qui régissent son existence. L’analyse des récoltes fait apparaître des fluctuations saisonnières de la structure des captures. Elle permet surtout de déterminer la date des principaux événements biologiques. Ainsi, la période de production serait réduite par rapport à celle observée en Europe alors que la période de croissance serait plus longue. -La quasi absence d’études morphologique précises et approfondies, nous a amené à réaliser des études anatomo-histologiques couplées à des techniques d’investigations radiologiques, représentant une première étape conduisant vers la maîtrise de l’anatomie interne d’Astacus astacus. L’utilisation du tomoscanner et de l’échographie constitue en matière de diagnostic en ichtyopathologie un progrès de première importance. Par ailleurs, l’utilisation de la microscopie électronique à balayage et à transmission permet d’émettre des hypothèses sur le processus d’implication des glandes cémentaires dans la perte des œufs par les femelles grainées.