La gouvernance des PME marocaines financées par capital investissement : De l'approche juridico-financière à l'approche cognitive

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La gouvernance des PME marocaines financées par capital investissement : De l'approche juridico-financière à l'approche cognitive

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Title: La gouvernance des PME marocaines financées par capital investissement : De l'approche juridico-financière à l'approche cognitive
Author: Makhroute, Mohamed
Abstract: Le financement d’une PME en création ou en croissance comporte des risques spécifiques que les institutions financières traditionnelles n’évaluent et ne gèrent pas bien, faute de méthodes adaptées. En particulier, l’asymétrie d’information entre bailleurs de fonds et dirigeants, élevée dans ces opérations, constitue un obstacle fondamental pour ces prêteurs. Le Capital Investissement (CI) se définit comme une intermédiation financière alternative à l’endettement bancaire, consiste en une prise de participation en fonds propres ou en quasi-fonds propres pour une durée moyenne de sept ans (Lachman). Grâce à des méthodes d’évaluation et de contrôle adaptées et une implication active dans l’entreprise du Capital-Investisseur (C-I), en qualité d’actionnaire de l’entreprise, il offre une solution adaptée à la situation de ces entreprises. Il s’établit entre le Capital-Investisseur et le dirigeant une relation relativement étroite. L’investisseur a un droit de regard et de contrôle sur les décisions et les actions du dirigeant et se trouve impliqué dans la stratégie de l’entreprise. Ainsi, l’arrivée du Capital-Investisseur introduit des changements dans la gouvernance de l’entreprise. L’importance de l’asymétrie d’information dans les entreprises financées par CI et la spécificité des méthodes d’évaluation et de contrôle du Capital Investissement expliquent que l’on ait jusqu’à présent essentiellement considéré la relation Capital-Investisseur/dirigeant sous l’angle disciplinaire et mobilisé le cadre de la théorie de l’agence. Mais ces approches juridico-financières telles qu’elles ont été utilisées présentent des limites et paraissent incomplètes, d’une part parce qu’elles proposent une étude statique, ignorant notamment le comportement des dirigeants face au contrôle des actionnaires, d’autre part parce qu’elles considèrent uniquement la manière dont la valeur est répartie et se focalisent sur les mécanismes par lesquels les intérêts des actionnaires sont protégés et leur richesse ainsi maximisée. La première limite peut être dépassée en mobilisant la théorie de l’enracinement qui développe une approche dynamique en introduisant dans l’analyse les stratégies personnelles du dirigeant en fonction de ses objectifs pour lui-même et pour l’entreprise. Les approches cognitives de la gouvernance permettent de dépasser la notion de répartition de valeur pour considérer la gouvernance dans sa dimension productive et le rôle des actionnaires dans le processus de création de valeur. L’enjeu de la relation actionnaire-dirigeant selon une approche cognitive est la création de nouvelles opportunités et de nouvelles ressources cognitives pour l’entreprise qui représentant une valeur ajoutée. Ces théories apportent un nouvel éclairage sur la relation Capital-Investisseur/dirigeant qui nous conduit à proposer une approche « synthétique » de la gouvernance, intégrant à la fois les aspects disciplinaires (dans une perspective dynamique) et productifs (Charreaux, 2003). Le système de gouvernement d’entreprise se définit alors « comme l’ensemble des mécanismes permettant de pérenniser le nœud de contrats et d’optimiser la latitude managériale de manière à favoriser la création de valeur par l’apprentissage et l’innovation, dans les interactions entre actionnaire et dirigeant » (Charreaux, 2003, p.638). Il s’agit ici d’étudier le système de gouvernement ainsi défini et d’en considérer l’efficacité. Cette grille de lecture paraît pertinente et adaptée à la relation Capital-Investisseur/dirigeant relativement étroite, interpersonnelle et active, caractérisée par un échange qui dépasse la dimension disciplinaire et que l’on peut qualifier de cognitif. Selon des travaux antérieurs de l’Association Marocaine des Investisseurs en Capital (AMIC), la présence des Capital-Investisseurs s’accompagne en effet de changements dans la stratégie et l’organisation ainsi que d’une création de valeur pour l’entreprise. Au-delà d’un simple constat, nous proposons d’approfondir l’étude de la collaboration productive entre Capital-Investisseur(s) et dirigeant par une série de questionnement sous format d’un guide d’entretien destinée aux PME financées par Capital Investissement d’une part et les gestionnaires des fonds de Capital Investissement d’autre part.
Date: 2015

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