L’action multilatérale face à la dynamique du terrorisme

Abstract

Le terrorisme est un phénomène, qui remonte à l’Antiquité et bien ancré dans l’histoire de l’humanité. Ce spectre terroriste s’est amplifié avec le temps pour marquer régulièrement, par la peur et la terreur la population et conditionner durablement son insécurité. C’est un procédé de combat assez diamétralement asymétrique, utilisé dans le passé par l’individu, le groupe et aussi par les gouvernants à l’encontre de leurs peuples, mais sans toutefois représenter un risque majeur pour la société internationale. Par ailleurs, il convient de remarquer que ce fléau assez fatal, par ses séquelles, par le passé et pendant les années postérieures, avait comme fondement des considérations idéologiques et politiques. Les actions terroristes ont pour origine des mouvements politiques, mués en des groupuscules extrémistes de droite ou de gauche, qui ont opté pour la violence, sous forme de terrorisme révolutionnaire. A l’orée du XXIème siècle, avec la mondialisation, la communauté internationale inaugure une nouvelle ère de son histoire, dédiée à la lutte contre un nouveau type de terrorisme, de nature intégriste. De nos jours, et cela depuis les événements du 11 septembre 2011, une certaine dynamique du terrorisme, se manifeste à travers l’ampleur des destructions et le niveau démesuré et irrationnel de la terreur : c’est l’ère de la terreur de masse ou l’hyper-terrorisme et le terrorisme transnational. En raison de l’impuissance des Etats, à y faire face et la futilité des actions unilatérales, la communauté internationale toute entière, incarnée par l’ONU notamment, s’est attelée à la tâche pour résorber cette « malédiction du siècle », nonobstant le fait qu’il n’existe à ce jour aucune définition consensuelle et universelle du phénomène. Il s’ensuit que concrètement, les organisations internationales et surtout l’ONU, se sont illustrés les premières, par l’adoption des textes inédits et encourageants, de concert avec d’autres acteurs de la vie internationale (organisations internationales régionales, sous-régionales, la société civile, les Etats….) et également la création d’organes spécifiques pour éradiquer le terrorisme. Certes, l’apport est considérable ; néanmoins la mise en œuvre de ces actions diverses, se heurte à des écueils et des difficultés, qui ne peuvent être résolus dans l’immédiat.