Bioécologie de Sphodroxia maroccana (Coleoptera : Melolonthidae). Effets collatéraux du contrôle des larves de ce ravageur sur la faune entomologique non-cible dans les parcelles de régénération du chêne-liège de la forêt de la Mamora (Maroc)

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Bioécologie de Sphodroxia maroccana (Coleoptera : Melolonthidae). Effets collatéraux du contrôle des larves de ce ravageur sur la faune entomologique non-cible dans les parcelles de régénération du chêne-liège de la forêt de la Mamora (Maroc)

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Title: Bioécologie de Sphodroxia maroccana (Coleoptera : Melolonthidae). Effets collatéraux du contrôle des larves de ce ravageur sur la faune entomologique non-cible dans les parcelles de régénération du chêne-liège de la forêt de la Mamora (Maroc)
Author: Fegrouche Rachida
Abstract: Le programme de régénération du chêne-liège dans la subéraie de la Mamora s’est heurté à un problème de mortalité des jeunes plants dû à des attaques massives par les vers blancs. Sphodroxia maroccana Ley (Coleoptera, Melolonthidae), une espèce endémique de cette région, est responsable de l’essentiel des dégâts dans les parcelles de régénération du chêneliège. La durée de son cycle biologique est de trois ans en moyenne pour les mâles et de cinq ans pour les femelles. Une étude expérimentale a montré que les larves se déplaçaient selon la teneur en humidité du sol, parcourant des distances d’environ 6 cm par jour lorsque le sol est moyennement humide (40 -60% d’humidité) et de seulement 0,5 cm par jour lorsque le sol est sec (humidité < 10%). Les racines des jeunes plants de chênes-lièges exercent un effet attractif vis-à-vis des larves, contrôlant aussi leur orientation et leur mobilité. Ces facteurs expliquent sur le terrain la saisonnalité des dégâts qui sont importants en périodes humides. Les premières émergences des adultes de S. maroccana ont lieu début juin et se poursuivent tout le long de l’été, jusqu’à mi-septembre. Les femelles ne volent pas et restent à demi enfouies dans le sol sablonneux des parcelles, en émettant une phéromone sexuelle pour attirer les mâles. La fécondité des femelles prélevées sur le terrain est plus élevée (82 ± 16,2 oeufs) que celle des femelles issues de larves élevées au laboratoire (54 ± 16,50 oeufs). La ponte, échelonnée sur plusieurs jours, intervient moins de trois jours après les premiers accouplements. L’estimation de la densité des populations larvaires sur le terrain a permis d’élaborer des cartes annuelles de densité du ravageur dans toute la Mamora (cartes de risques de dégâts). Ces densités sont corrélées avec la profondeur du plancher argileux. Les densités maximales (> 2000 larves /hectare) sont observées dans l’extrême nord des cantons A et B où les sols sont les plus profonds (plus de 3 mètres). Dans les zones sud caractérisées par un sol moins profond, les densités larvaires sont faibles. La densité larvaire dépend aussi du degré de xéricité des cantons. Des essais d’identification de la phéromone sexuelle de S. maroccana ont mis en évidence l’émission de molécules analogues à celles retrouvées parmi les phéromones d’autres Melolonthides, mais sans que ces molécules soient réellement les composants de la phéromone recherchée. Des études complémentaires s’avèrent nécessaires. Sur le terrain, l’utilisation de pesticides conventionnels comme le carbosulfan a été jusqu’à présent la principale stratégie de lutte mise en place dans les secteurs où les densités des larves sont les plus importantes, mais cet emploi de pesticides peut entrainer des risques secondaires importants pour des organismes non-cibles. Des tests écotoxicologiques menés au laboratoire sur les larves de S. maroccana et sur deux espèces de Ténébrionides (Pimelia platynota et Pachychila obtusecostata) démontrent clairement la toxicité du carbofuran. Le calcul des DL50, NOAEL et LOEC après traitement par le carbosulfan (voie orale et par contact ; mesures effectuées à 96h et168h) confirment ceux obtenus par d’autres auteurs sur les effets négatifs du carbosulfan. A 96h, les valeurs calculées de DL50 sont respectivement de 1,246 et 5,844μg pour les petites et les grosses larves de S. maroccana. Dans le cas de Pachychila et de Pimelia, la DL50 est respectivement de 3,301 et 4,527μg. Une étude comparative de la toxicité entre le carbosulfan et le chlorpyriphos a montré le caractère non spécifique de ces deux pesticides. Les Ténébrionidés en particulier, abondants en forêt de la Mamora, courent un réel danger lorsqu’ils sont mis en contact avec ces molécules.
Date: 2014-01-13

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